Un danger pour le transfert


C'est le titre que nous avions utilisé en février pour tirer sur la sonnette d'alarme, prévenir les prestataires et interpeller les autorités sur les menaces du secteur. Nous n'avions pas manqué de dénoncer les risques terribles sur l'emploi de milliers de jeunes du fait de l'avènement des opérateurs de monnaie électronique avec leurs systèmes de commissionnement aux antipodes d'un épanouissement de tous ces jeunes et braves entrepreneurs laissés à eux-même. En 2018, face à la baisse systématique de nos commissions avec l'opérateur Orange, nous avions qualifié la politique de Orange Money de croisade contre l'emploi. Notre incrédulité n'avait de limite devant la passivité de nos gouvernants sur l'esclavagisme économique constaté et toléré d'une partie de la jeunesse de notre pays. Nous avions alors prôné un système de commissionnement homologué pour arrêter la saignée et protéger des acquis fruits d'abnégation et de courage d'une jeunesse malmenée a casa sua, chez elle avec une cynique indifférence. C'était le comble. Les prestataires étaient médusés et inquiets. Mais c'est le moment choisi par Wave, la vague, pour pénétrer le marché avec des offres d'assassinement. Le Renapta ne manqua pas de le présenter comme une menace évidente pour la corporation. Il y a à peine un mois, notre association avait eu une rencontre avec des dirigeants de Wave pour mieux comprendre leur système de commissionnement et dénoncer la précarité et la volatilité de leurs commissions, nous avions eu des engagements fermes quoique verbales de ne pas toucher aux commissions ou de nous aviser avec au moins un mois d'avance. Le métier du transfert vit des heures sombres. Osons espérer que les acteurs prendront la pleine mesure des choses. Qu'ils comprendront la nécessité de se regrouper pour se sauver.



le 21 novembre 2020

Propos de:
Khalil Ndiaye Président RENAPTA


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